La femme de ménage de Freida McFadden 

Résumé 

Millie a tout pour être heureuse, après de nombreuses années sans emplois, elle vient enfin de décrocher un travail dans la plus riche maison de la Ville, celle des Winchester. Ravie de cette occasion, elle espère repartir de zéro et effacer son passé. Mais malgré tout, tout ne se passe pas exactement comme elle l’aurait souhaité…Sa patronne, la jeune et non moins puissante Nina Winchester lui mène la vie dure, multiplie les agressions verbales contre elle, la traîne en servitude sans merci et devient de plus en plus instable et toxique. De plus, il y a cette vilaine rumeur qui terrorise tout le quartier : Nina Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement que le charmant M. Winchester est là pour soutenir Millie quoiqu’il en coûte.

Mais plus les jours passent plus tout se détraque, jusqu’à un point de non-retour « Vite la porte Millie » Trop tard…

Un thème commun dans les thrillers met en scène des victimes innocentes confrontées à des adversaires dérangés, comme dans le film Rebecca d'Hitchcock (1940), où Mme Danvers essaie de persuader Mme De Winter de se suicider.

Extrait

« Je vaporise du produit et je frotte la faïence jusqu’à ce que les résidus de dentifrice disparaissent. Je jette un coup d’œil à Nina, qui hoche la tête pensivement.

-C’est bon, commente-t-elle. Sans doute que la vraie question, c’est comment vous le nettoyez quand je ne vous regarde pas.

-Ben, euh…pareil ?

Elle lève les yeux au ciel.

-Hmmm. J’en doute fortement. Bref, je n’ai pas le temps de surveiller la façon dont vous nettoyez la maison toute la sainte journée. Essayez de vous appliquer dorénavant.

-D’accord, je marmonne. OK, je vais faire attention.

Nina sort de la chambre pour aller au spa, ou à un déjeuner avec ses amies (…)

Je ne plonge pas sa brosse à dents dans les toilettes. En revanche, je sors mon téléphone et tape le mot « halopéridol ». L’halopéridol est un antipsychotique, utilisé pour traiter la schizophrénie, les troubles bipolaires, le délire, l’agitation et les psychoses aiguës. (…) Une partie de moi brûle de honte d’avoir osé regarder. Et l’autre partie est effrayée à l’idée de ce que je pourrais encore découvrir. »

Psychose d'Alfred Hitchcock

"Plus l'histoire avance, plus l'atmosphère devient lugubre et glauque"

Ce livre représente à lui seul un secret à part entière. Tous les sentiments se bousculent : amour, tromperie, fausses apparences, danger… Notre premier réflexe lorsque nous le finissons est « je me suis fait mener en bateau » ou « Qu’est-ce que c’est que cette auteure qui nous mène par le bout du nez ? » Ce sentiment faisant place à d’autres, je me suis retrouvée impressionnée par les détails qui m’éclairaient la fin mais que je n’avais pas vus avant. J’ai réalisé alors à quel point Freida McFadden avait disséminé des indices tout au long du récit, des clins d'œil subtils que je n'ai pu remarquer qu'en refermant le livre. Par exemple, ma relecture de la quatrième de couverture après le mot « Fin » m'a permis de voir le livre sous un autre angle encore. Il y a un véritable changement lorsque nous le lisons une première fois sans connaître l’histoire, puis lorsque nous le relisons en sachant tout.  

Mais ce roman m’a également beaucoup effrayée, un petit peu comme dans les thrillers de Stephen King ou de Daphné du Maurier : plus l’histoire avance, plus l’atmosphère devient lugubre et glauque.   Je me suis sentie comme enfermée dans des poupées russes, impossible d’en sortir, absorbée, la peur se faisant de plus en plus insidieuse… Je recommanderais donc La Femme de ménage de Freida McFadden à un public relativement mature et insensible aux scènes de violences, amateurs de Jean-Christophe Granger, Stephen King, ou tout simplement des amoureux des thrillers obsédants.

 

La bande-son du livre

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